Pourquoi parle-t-on de coins à champignons ?
Le champignon, par ces apparitions éphémères et aléatoires, avive l'appétit des mycologues mais décourage parfois par ses longues absences.
Pourtant il revient, du jour au lendemain, pour disparaître presque aussi vite, sur "ses" coins, durant de longues années.
Pour le comprendre, fidèle et insaisissable, il faut s'ouvrir au monde souterrain.
Dans l'humus, les feuilles mortes, les troncs pourris, mêlé aux racines des ligneux, se propage le mycélium, partie végétative cachée des champignons.
Ce mycélium se développe dans un milieu qui lui plaît, lorsque les conditions de température et d'humidité lui sont favorables : chaud et humide pour certaines espèces, frais et humide pour d'autres, sec et froid parfois...
A l'optimum des conditions, les discrets filaments blancs poussent, se préparent, stockent des réserves.
Dès qu'intervient un changement de température, d'humidité, de composition chimique, type grêle ou incendie, ces filaments stoppent leur croissance végétative et "fructifient". Se développent alors les parties aériennes tant attendues des champignons, nommées sporophores, dont le rôle est de produire les spores, et nourrir les mycologues.
Ainsi chaque saison la plupart des champignons de nos assiettes suivent ce cycle de croissance, leur mycélium, pérenne ou non, se développant spécifiquement dans son habitat de prédilection, "son coin".
source aujardin.info
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